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Mon ami le tout-gratuit

mardi 22 février 2011, par Valentin.

Depuis près de trente ans, Internet et les licences Libres redéfinissent notre façon d’envisager le travail, les rapports marchands et la société en général. Cet article se propose d’examiner quelques tensions et résistances qu’engendrent ces changements.

C’est un motif récurrent (une « tarte à la crème ») du discours des acteurs médiatiques historiques ou « légitimés » : personnages politiques, industriels de la culture, patrons de presse ou intellectuels télévisuels — ne faites pas semblant de ne pas comprendre, vous savez très bien de quelles personnes je parle. Une façon de décrier avec complaisance et fatuité, en vrac : le monde du logiciel Libre, et tant qu’on y est, tous les projets contributifs ou communautaires, et tant qu’on y est, tout le réseau Internet, et tant qu’on y est, tout ce qui a moins de 50 ans (et même pas de Rolex). Et la formule, la voici en substance :

Les jeunes d’aujourd’hui ne respectent plus rien : ils vivent dans l’illusion du tout-gratuit.

Ce mythe, ou plus simplement cet épouvantail, du « tout-gratuit », me semble plus intéressant qu’il n’y paraît ; j’aimerais ici revenir sur ses présupposés sociaux, économiques et culturels, et tenter de déterminer de quelle vision du monde il est le symptôme. Il me sera nécessaire, au passage, d’enfoncer quelques portes ouvertes et de redire en moins bien ce que d’autres ont dit avant moi : en tant que « jeune d’aujourd’hui », je ne respecte rien, c’est normal.

 Par où passe la ligne de front ?

Décrire les changements et tensions (sociaux, culturels, économiques) comme un « conflit de génération » est, sinon totalement erroné, au moins partiel ; c’est avant tout, me semble-t-il, une manière commode de détourner l’attention des véritables lignes de front.

Qu’une disparité culturelle existe entre générations, c’est certain — comme à toute époque, du reste. Comme je l’ai moi-même illustré, ces différences (ou différends) se situent aussi bien entre générations qu’entre populations urbaines et populations rurales, qui varient également sur d’autres plans (notamment politique : la dernière élection présidentielle française l’a clairement montré, où le vainqueur a pleinement bénéficié du vote rural et des générations les plus âgées).

Plutôt qu’une dichotomie entre générations, une description qui me semble plus pertinente consisterait à parler d’un conflit social (d’aucuns diraient : une lutte de classes). Cet antagonisme oppose, d’un côté, « le Système », c’est-à-dire une certaine classe dominante qui cumule outrageusement les pouvoirs exécutif, législatif, industriel, financier et médiatique, et de l’autre une petite frange de la population extrêmement instruite et « lettrée », bien plus que ses gouvernants — j’entends par là, familière avec la technologie, informée et cultivée1.

Cette « élite » intellectuelle lutte aujourd’hui pour permettre aux citoyens (et en particulier aux citoyens qui en ont conscience, c’est-à-dire elle-même) de se réapproprier des processus décisionnels (instances politiques, puissances financières,...) qui leur échappent et n’en finissent plus de montrer leur inadéquation.

Il ne s’agit certes que d’une infime minorité, mais qui a su se trouver des soutiens de taille parmi quelques acteurs économiques émergents, et dont tous les signes peuvent laisser croire qu’elle préfigure, depuis au moins deux décennies, une lame de fond sociale, culturelle et économique dont l’ampleur sera très probablement comparable aux bouleversements du XVe siècle en Europe (puisque nous en sommes aux parallèles historiques à la truelle). D’ailleurs, deux ans après que j’aie rédigé les lignes précédentes, l’actualité ne cesse d’en offrir des exemples parlants : affaire Wikileaks, soulèvements populaires dans le bassin méditerranéen,...

Tunisie, le 25 janvier 2011
Source (licence CC-by)

Après des siècles perçus a posteriori comme favorables à l’avancée de la démocratie et des acquis sociaux, nombreux sont les citoyens qui ne peuvent comprendre, aujourd’hui, que leurs gouvernements s’obstinent à faire primer des intérêts privés (économiques, industriels) sur l’intérêt général — et ce au moment même où, pour la première fois peut-être, la technologie rend les richesses immatérielles (le savoir, la culture, l’information) potentiellement accessibles à tous. Il suffit d’un minimum de conscience politique ou de culture pour s’étonner de ce retour en arrière et se scandaliser des inégalités aujourd’hui flagrantes sur lesquelles reposent « nos » sociétés capitalistes... et si les « jeunes » ont parfois tendance à exprimer leur mécontentement de façon, hum, plus vive que leurs aînés, ce n’est pas toujours le cas.

De fait, j’ai moi-même pu constater (pour achever de tordre le cou à cette vision générationnelle) qu’une large partie des utilisateurs et contributeurs de logiciels Libre —et de mon lectorat ! — se compte parmi les quinquagénaires et au-delà. Inversement, une écrasante majorité de la soi-disant « génération Facebook » n’a jamais entendu parler de BitTorrent... ni même de Wikipédia (je le constate moi-même chaque semaine et je n’arrive pourtant toujours pas à m’y faire) ! L’exposition à la technologie n’équivaut pas à l’accession à davantage de connaissances, ou à un degré plus élevé de liberté : elle ouvre juste des possibilités, dont le public dans son ensemble n’a que très peu conscience.

 Du gratuit oui, mais seulement pour vendre !

Autre idée reçue à laquelle il est facile pour un bonimenteur de faire appel : la croyance encore tenace que, comme disait ma belle-mère un jour où je lui parlais d’un logiciel bureautique Libre, « si c’est gratuit, alors c’est sûrement moins bien ».

Croyance qui, soyons honnêtes, n’est pas totalement sans fondement. Dans le domaine informatique, la dernière décennie du XXe siècle a pu, effectivement, donner une piètre image de la gratuité avec la vogue du freeware et du shareware, programmes distribués gratuitement mais sous des conditions très contraignantes, et souvent de piètre qualité technique. C’est que le « gratuit » n’avait alors pour seule fonction que d’être au service des produits payants.

De fait, on aurait tort de croire que le principe de gratuité est ignoré ou rejeté par les industriels « traditionnels » : bien au contraire, c’est un procédé éprouvé pour son efficacité, qui est même au cœur de tout un modèle économique depuis plus d’un siècle. La distribution de produits à titre gratuit, que ce soit pour mettre en valeur d’autres versions des mêmes produits (mais payantes cette fois), pour vous présenter de la publicité ou quelque autre solution que ce soit, ne vise toujours qu’un seul but : conduire le consommateur à débourser, in fine, une somme d’argent qui compensera et excèdera (éventuellement via de nombreux intermédiaires) ce qui a été distribué gratuitement.

(À tel point que l’on peut même se demander s’il est jamais justifié de parler effectivement de « gratuité » authentique dès lors qu’une entreprise commerciale est en jeu : pour employer un terme qui fait fureur depuis quelques années, la monétisation est toujours à l’œuvre, de façon toujours plus indirecte et rampante.)

Pour les entrepreneurs habitués à un tel modèle, le « gratuit » n’existe que s’il est complété et justifié par une contrepartie payante. L’on comprendra donc bien le fantasme d’un éventuel « tout-gratuit » constitue pour eux une vision d’horreur, une aberration contre-nature — contre laquelle la loi devrait sévir.

Deux ministres et un patron
Source PC-inpact, tous droits réservés.

C’est qu’en substituant au terme « libre » le terme « gratuit », s’opère là encore une diversion bien pratique — certes facilitée par le fait qu’en anglais les deux notions sont désignées par un même mot (free)2. Deux concepts distincts et pas nécessairement impliqués l’un par l’autre : il est parfaitement autorisé — et courant — de vendre des logiciels Libres, et de fait, les entreprises les plus profitables de la planète reposent partiellement ou entièrement sur des logiciels Libres, de même que des fondations à but non-lucratif qui parviennent pourtant à rester bénéficiaires.

Aux subtilités de terminologie s’ajoutent celles de la conceptualisation du Libre. Mouvement social et éthique pour les uns, business model pour les autres : le Libre est tout sauf unitaire, comme en témoigne la multiplicité des licences plus ou moins libres, et dont l’utilisation va de l’informatique aux « biens communs » culturels, des grandes entreprises sus-mentionnées aux projets communautaires.

Quoiqu’il en soit, une création dite « Libre » ne cherche pas à se libérer elle-même, mais plutôt à libérer ses utilisateurs, ou du moins à respecter leurs libertés... Y compris la liberté de vendre, de tirer profit, et d’exercer une concurrence commerciale. Si les licences Libres sont nées et ont prospéré dans des pays dominés par l’économie « de marché », c’est qu’elles s’accommodent très bien du fonctionnement capitaliste, et le favorisent même.

 Les motivations du Libre

Pour distincts qu’ils soient, les concepts de Libre et de Gratuit n’en entretiennent pas moins des interactions, nécessairement multiples et complexes — à l’image de la diversité des licences Libres que j’évoquais à l’instant, et de leurs usages.

Au-delà de leurs différences de motivations, d’orientation et de contexte, il me semble néanmoins possible de dégager quelques traits communs à tous ces usages réputés « Libres ». Pour commencer, ils se situent tous dans une démarche de production de richesse. Cette richesse est de nature exclusivement immatérielle/intellectuelle (à quelques exceptions près, encore très marginales), et s’accompagne très souvent d’une volonté de pérennité à très long terme. À mon sens, cette dernière caractéristique essentielle distingue le mouvement Libre, d’une part, de la plupart des organisations caritatives ou humanitaires qui travaillent dans une certaine immédiateté (pour ne pas dire urgence), d’autre part, à plus forte raison, de la plupart des modèles capitalistes traditionnels et leur exigence de rentabilité financière à court terme.

Non pas que la notion de rentabilité soit absente, nous l’évoquions plus haut : une grande entreprise qui investit des fonds dans du développement Libre espère bien évidemment s’en trouver bénéficiaire à terme (mais non de façon aussi immédiate qu’avec des produits exclusivement « commerciaux », au sens traditionnel du terme), et presque tous les jeunes programmeurs que j’ai rencontrés dans le monde du logiciel Libre, espèrent pouvoir un jour vendre leurs services ou décrocher un poste avantageux — et dans ce cadre, exposer à tous, sous une licence Libre, le code que l’on a écrit, est aussi une façon de montrer son expérience et son savoir-faire. Même lorsque les possibilités de rémunération sont absentes, s’installe une forme diffuse d’« économie » non-monétaire, où la valeur de votre travail sera récompensée par certaines formes de reconnaissance sociale : la confiance de vos pairs, davantage de pouvoir, etc.

Il n’en demeure pas moins que chacun de ces acteurs, puissant ou misérable, passe en premier lieu par la même étape : le geste de donner. Donner de son temps, mettre à disposition librement ou distribuer à perte ; ce qui a pu conduire l’artiste Libre Antoine Moreau, friand d’aphorismes, à dire que « le Libre n’est pas gratuit : il est gracieux ».

 La conquête de l’immatériel

Je parlais à l’instant d’un souci de pérennité, récurrent dans le mouvement Libre. Il s’explique notamment par des raisons historiques : les premières licences Libres ont été rédigées à une époque où la copie et le transfert de données étaient moins aisés, et où la hantise du programmeur était de perdre une de ses disquettes3 !

Garder la certitude que l’on pourrait copier, lire et adapter les programmes était donc nécessaire aux programmeurs, et ce n’est que lorsque certains d’entre eux durent, pour défendre cette liberté, faire face à l’opposition d’entreprises commerciales, que la nécessité s’est teintée d’idéologie : faire prévaloir l’intérêt général, le « bien commun », sur des intérêts privés, industriels et commerciaux à court terme.

Richard Stallman (à gauche)
Source (licence CC-by-sa)

Ces facteurs historiques expliquent enfin un autre aspect fondamental du mouvement Libre : tout comme les programmes informatiques de l’époque, qui devaient constamment s’adapter aux différents types d’ordinateurs et aux progrès de l’électronique, la quasi-totalité des œuvres de l’esprit (logiciels ou biens culturels) produites depuis lors et jusqu’à ce jour ne se définissent pas comme un produit figé, mais comme un projet en mouvement, sans cesse susceptible d’être amélioré et étendu4.

Cette différence primordiale, outre qu’elle contribue à expliquer la notion de pérennité évoquée plus haut, implique également une attitude très différente vis-à-vis du destinataire, public ou utilisateur, de ces productions, qui n’est plus cantonné au rôle de consommateur, mais avec lequel s’instaure une forme de connivence : il peut être invité à contribuer à son tour au « projet », à faire preuve de générosité en faisant un don aux auteurs, etc. Il est également amené (implicitement ou non) à faire preuve d’indulgence envers les éventuels défauts de l« objet en question, œuvre ou logiciel : non parce qu’il est gratuit, mais parce que c’est encore un projet »en travaux". La relation est donc très nettement différente du rapport classique client/vendeur.

 Communications virtuelles, lien social réel

Ce qui nous ramène aux fameux cris d’orfraie des opposants aux licences Libres et à leur hantise d’un monde « tout-gratuit ». Au-delà de son ridicule achevé, cette vision est avant tout symptomatique d’une manière très particulière d’envisager les rapports humains. Voir en la gratuité un signe de ce que « les jeunes ne respectent plus rien », cela revient à dire que seul mérite le « respect » ce qui est vendu ou acheté : en d’autres termes, la seule relation humaine digne de considération serait celle qui s’établit entre un marchand et son client.

Nous voyons, peut-être aujourd’hui plus que jamais, combien cela est faux5. En réhabilitant la notion de gratuité et de « bien commun », le mouvement Libre a également prouvé qu’un lien social fort pouvait exister hors de toute transaction monétaire. En cela il s’inscrit dans un processus plus large, qui pourrait aller de l’essor du bénévolat et des hobbyistes de la deuxième moitié du XXe siècle aux phénomènes communautaires et contributifs qui constituent aujourd’hui un pan majeur du réseau Internet.

Il est dès lors tentant de voir là la promesse d’un nouveau modèle de société, radicalement différent : ainsi la plus grande encyclopédie au monde, Wikipédia, nous offre depuis plus de dix ans un modèle de fonctionnement anarchique (au sens propre du terme) qui n’a pas empêché son succès ; les logiciels Libres sont fréquemment développés par des communautés organisées en méritocratie ; enfin, nombreux sont les « Libristes » qui envisagent, de plus en plus sérieusement, la possibilité d’un revenu universel, signe d’une égalité sociale suprême6...

Cependant, même s’il peut avoir des répercussions politiques importantes (je l’évoquais au début de cet article), l’avènement de ces nouveaux modèles, nourris (voire suscités) par le mouvement Libre, ne semble pas de nature, nous l’avons vu, à remettre en cause le fonctionnement capitaliste que nous avons connu depuis près de trois siècles. Certes, il survient au moment d’une crise profonde du capitalisme : on peut alors imaginer, soit qu’il remette profondément en cause les fondements du système capitaliste, soit au contraire qu’il les conforte et les sauve en définitive.

Mais la plus grande promesse du mouvement Libre est aussi la moins hypothétique : il dessine dès aujourd’hui, devant nous, l’ébauche d’une société où ce qui fait un « bon citoyen » n’est plus, avant tout, d’être un bon consommateur.

V. Villenave


Cet article préfigure la série de chroniques que j’ai ensuite publiées sous le titre de Librologies.

Portfolio


[1Situation qui n’est pas sans m’évoquer la France de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

[2Mais comme le dit Richard Stallman il suffit d’à peu près trois secondes pour expliquer la différence.

[3Il me semble avoir lu, mais je n’arrive pas à en retrouver la source, que l’éditeur vi avait ainsi été totalement réécrit par Bill Joy pour prendre en charge la navigation à la souris et avec les flèches du clavier... mais que cette version révolutionnaire fut perdue à la suite d’une fausse manœuvre, ce qui a conduit les utilisateurs de vi à utiliser les touches alphabétiques pendant les trente années suivantes...

[4Si produit il y a, ce sera souvent à côté ou autour du projet Libre : le fameux serpent de mer des services en informatique, le freemium etc. La plupart des modèles de l’« économie de la gratuité », que j’évoquais plus haut, sont transposables ici, y compris dans leur ambigüité commerciale.

[5Les publicitaires eux-même ont très bien compris l’aspiration des consommateurs à ne plus être traités comme tels : la pub moderne n’en finit plus de nous parler de contact humain (pardon, « personnalisé »), de confiance, et autres mots doux. Quelques heures à peine après avoir publié cet article, je tombe sur ce bréviaire du marketing moderne, qui reprend nombre de thématiques du Libre :

La marque doit [...] donner à goûter, à penser, à aimer, à rêver, à connaître. Donner en fait plus que du produit [c’est-à-dire, faire] “preuve de générosité”. “Donner” pour une marque, c’est expliquer ce qu’elle fait, comment elle le fait, pourquoi elle le fait, avec qui elle le fait. [...] La confiance et la faveur ne s’achètent pas. [...] Notre consommateur devient acteur, contributeur, vendeur aussi [...] Cette interactivité joue aujourd’hui un rôle prépondérant dans la prescription et la confiance. [...] Une marque doit se faire “aimer” par ces “amateurs” que sont devenus des consommateurs avertis. Se faire aimer par son histoire, passée, présente et à venir, son éthique, ses valeurs, ses contributions à la société, sa conscience du monde fragile, sa prise en compte de son rôle socialement responsable.

Parlez-moi d’amour...

[6Voir commentaire ci-dessous.

Messages

  • Bonjour,

    L’article est vraiment très bien écrit et a le mérite de faire réfléchir au delà de l’aspect purement technique.

    J’ai aussi pu constater que sur l’éthique liée aux logiciels libre / internet libre, les plus intéressés ne sont pas forcement les plus jeunes. J’ai en mémoire une conférence de B. Bayard à propos des impacts politiques et sociétaux d’internet, conférence pour laquelle une large part du public (le 2/3 à vue de nez) était composé de quinquagénaires ou plus. Et c’est un trentenaire qui dit ça.

    Les anglophones ne sont pas aidés avec le mot « free » (gratuit / libre / les deux peut être ? ). Déjà qu’en français il faut parfois être pédagogue pour ne pas embrouiller nos interlocuteurs (libre != libre de droit)...

    Voir en ligne : blog.sujets-libres.fr

    • Bonjour et merci. Pour être tout à fait honnête, plus cela va moins je suis sûr que ce terme de « Libre », en français, soit très bien choisi lui-même (c’est pour cela que je tâche de l’écrire systématiquement avec une majuscule). Puisqu’on en est à dire « privateur » pour les logiciels propriétaires, il me semble que « logiciel libérateur » serait plus approprié, même si moins vendeur.

      Pour ce qui est de réfléchir au-delà de l’aspect technique, je me suis ici contenté de récapituler un certain nombre de notions et d’analyses pour la plupart archi-vues et revues. Cela me semblait nécessaire pour la suite de mon raisonnement (ou plutôt, de mon questionnement), qui se concentre beaucoup plus (de manière sans doute égocentrique) sur la position des artistes et auteurs Libres.

      ... Si tant est que j’arrive à publier la suite un jour, vu que ce premier mouvement m’a déjà pris près de deux ans (j’ai vu sur votre site que vous aviez du mal avec les pages blanches, donc vous me comprendrez sans doute)... :-)

      Au plaisir de vous lire !

    • J’aime bien le terme « libérateur ». Sachant que le but actuel du Libre n’est pas d’être vendeur (voir pour cela du côté de l’Open Source ;-) ), je ne vois pas en quoi cela pose problème :-)

    • Je ne suis pas sûr... Cela *peut* poser problème à partir du moment où l’on se met à employer des mots différents pour parler de la même chose : le milieu du Libre est déjà assez fragmenté comme cela, et nous devons tout faire pour que les gens se comprennent les uns les autres.

      (Pour cette raison, j’évite d’employer le terme « privateur » même si c’est rms qui l’a proposé : depuis vingt ans que les français emploient le terme « propriétaire », il me semble que c’est devenu une convention.)

      Seule convention que j’ai adoptée (tout seul dans mon coin) : écrire Libre avec une majuscule, ce qui ne nuit pas à la compréhension.

  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernar...

    http://www.la-bas.org/article.php3?...

    Voila pour ce qu’il faut apporter au passage sur le « revenue ».

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