Bonjour à tous,
j’écris ces lignes dans le TGV qui me mène vers Montpellier, le lundi 19 janvier, soit à peu près deux semaines avant la première de l’opéra « Affaire étrangère ».
Si vous n’aimez pas la rubrique « ma vie est passionnante », je vous conseille de quitter cette page au plus vite et d’aller faire quelque chose d’intéressant à la place... Vous n’avez vraiment rien de mieux à faire ? Bon.
Depuis un peu plus de trois ans et demi, on a souvent pu m’entendre dire, lorsque je parle de quelque chose que je n’ai pas le temps de faire, de quelqu’un à qui je n’ai pas le temps d’écrire : « on verra ça le jour où j’aurai une vie ». Ainsi, beaucoup de gens dont j’étais autrefois proche n’ont-ils eu aucune nouvelle de ma part depuis des mois ou des années ; lorsque j’ai déménagé il y a près de trois ans, j’ai délibérément omis de donner mes nouvelles coordonnées à quiconque, et ainsi de suite. On verra le jour où j’aurai une vie.
Bon, d’accord. J’aurai pu dire, de façon plus explicite mais aussi plus fanfaronne : « lâchez-moi la grappe, j’écris un opéra ». Mais je l’ai proclamé le moins possible, pour une seule raison très simple et très handicapante : pendant toutes ces années, à aucun moment je n’ai eu la moindre certitude quant à ma capacité (ou non) de mener à bien ce travail. En fait, jusqu’au début de ce mois de janvier 2009, pas un jour ne s’est écoulé sans que je me dise « c’est complètement impossible ; il n’existe aucune chance pour que j’aille jusqu’au bout ». Mais de tout ça, je vous en reparlerai aussi.
Bref, considérons ce petit billet comme une introduction un peu maladroite (mais par où commenceriez-vous ?) pour vous présenter ce petit projet, ainsi que la raison qui me conduit aujourd’hui à mariner dans ce TGV pendant trois heures et demie... Trois heures et demie de train pour trois ans et demi d’écriture ; ça me semble assez équilibré tous comptes faits.
Valentin